Deux ans après les attentats de Pâques au Sri-Lanka, les chrétiens réclament une « enquête sérieuse »

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« Nous demandons simplement : qui était derrière tout cela ? Qui l’a planifié ? Qui sont les auteurs ? Quelles sont les responsabilités ou omissions des forces ou agences de sécurité de l’État ? Ce sont des questions qui méritent des réponses. L’État ne peut s’y soustraire. La justice est la base de la paix, de la réconciliation, de la paix avec la mémoire, de la prospérité et de la coexistence pacifique. »

Hier, la communauté chrétienne du Sri-Lanka s’est recueillie à l’occasion du deuxième anniversaire sanglant des attentats de Pâques. Des frappes dans trois églises avaient fait 279 morts et plus de 500 blessés. Aujourd’hui, les chrétiens pointent les lacunes du gouvernement au niveau de l’enquête.

Hier, deux minutes de silence ont été respectées à 8h45, heure de la première explosion qui avait eu lieu dans le sanctuaire Saint-Antoine, à Kochchikade. À cette occasion, le cardinal Ranjith a annoncé la fermeture des établissements catholiques pour la journée et s’est exprimé au sujet de l’enquête en cours, déplorant que « les mouvements politiques et les transactions semblent éclipser les efforts visant à traduire en justice les auteurs des attentats ».

Il réclame une « enquête sérieuse » et rappelle l’engagement de la communauté chrétienne.

« Nous continuerons cette lutte jusqu’à ce que nous ayons un signe clair que le gouvernement va vraiment enquêter et révéler la question au public. Ce n’est pas un problème pour les chrétiens ou les catholiques. C’est un problème pour le pays et sa sécurité. »

Une volonté également exprimée par Basil Fernando, Directeur national des Œuvres Pontificales Missionnaires au Sri Lanka qui souhaite « exhorter le gouvernement de Colombo à promouvoir une véritable justice pour nos martyrs ».

« L’Église demande justice, comme l’a souligné le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, qui a rappelé l’urgence de faire la lumière sur les massacres, explique le père Fernando. Nous demandons simplement : qui était derrière tout cela ? Qui l’a planifié ? Qui sont les auteurs ? Quelles sont les responsabilités ou omissions des forces ou agences de sécurité de l’État ? Ce sont des questions qui méritent des réponses. L’État ne peut s’y soustraire. La justice est la base de la paix, de la réconciliation, de la paix avec la mémoire, de la prospérité et de la coexistence pacifique. »

Une marche silencieuse et une veillée de prière ont également été mises en place, ainsi que l’instauration d’une « chapelle des martyrs » dans le cimetière de Negombo, ville qui abrite l’une des églises les plus endommagées par les attentats.

M.C.

Crédit image : Ruwan Walpola / Shutterstock.com


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